Déficience Visuelle

• Le médecin ophtalmologiste: présent à L’Irecov une demi-journée par semaine, son rôle est:
  • d’établir et suivre le dossier médical en recueillant les éléments du diagnostic médical et en demandant des examens complémentaires ;
  • d’élaborer le projet de soins avec l’équipe pluri professionnelle et de s’assurer de sa mise en œuvre ;
  • de mener auprès des enfants les consultations d’admission et les contrôles annuels, des consultations ponctuelles à visée d’évaluation diagnostique en lien avec des éléments évolutifs préoccupants ;
  • d’intervenir auprès des parents lors de l’admission et au cours des différentes consultations proposées ;
  • de collaborer avec les structures de soins qui ont accueilli l’enfant avant son admission ou qui le recevront au sortir du SAFEP-SAAAS ;
  • d’établir les prescriptions médicales (notamment pour les suivis orthoptiques et psychomoteurs effectués dans le cadre du SAFEP-SAAAS)

• L’orthoptiste: il intervient pour :
  • évaluer les capacités visuelles, le champ visuel utile et la vision de « confort » (avec correction optique) ;
  • explorer la fixation, la motricité oculaire ainsi que la vision fonctionnelle (mise en œuvre et utilisation du reste visuel) ;
  • stimuler la fixation et la motricité pour une vision fonctionnelle le plus efficace possible ;
  • étudier les aides optiques, informatiques et spécifiques braille ;
  • échanger les informations avec l’équipe pluridisciplinaire du SAFEP-SAAAS ;
  • mettre en œuvre des suivis individuels au sein des établissements scolaires accueillants ou à L’Irecov ;
  • proposer des techniques compensatoires spécifiques à chaque enfant et leur suivi ;
  • dispenser une information et une sensibilisation à la déficience visuelle auprès des enfants et des adultes ;
  • transmettre l’information nécessaire pour l’adaptation et la conception des supports pédagogiques réalisés par le transcripteur – adaptateur

• Le psychomotricien: Un suivi psychomoteur est indiqué lors d’un retard du développement psychomoteur ou d’observation de dysharmonies ou troubles spécifiques (tonico-émotionnels, praxiques, perceptivo-moteurs, de repérage spatio-temporel, graphomoteurs) Il cherche à améliorer l'harmonie des fonctions motrices et psychiques prenant en compte les dimensions corporelles, cognitives, affectives et identitaires.

  Le psychomotricien propose ainsi un espace d'expérimentations corporelles afin que l'enfant :

  • perçoive son corps dans sa globalité et s'en fasse une représentation cohérente
  • s'approprie et améliore ses compétences sensori-motrices
  • expérimente les données spatiales et temporelles en élaborant des jeux
  • développe ses capacités d'ajustement postural et d'adaptation corporelle (équilibration, déplacements et adresse gestuelle)

Dans le cadre du SAFEP, le suivi propose un espace tourné davantage vers les expériences sensori-motrices et le développement locomoteur. L'étayage de l'adulte permet de stimuler et de favoriser les déplacements, en incitant l'enfant à « aller vers » tout en travaillant les appuis. L'objectif principal est de viser à un développement psychomoteur harmonieux.

• Le psychologue clinicien: il offre un lieu d’écoute à l’enfant déficient visuel et à sa famille à travers la mise en place d’entretiens individuels, de psychothérapie ou de groupes de paroles. Il cherche à promouvoir les ressources internes de la personne face aux difficultés liées à la déficience visuelle.
  • Un travail psychothérapique peut être proposé dans le cadre de troubles psychopathologiques avérés de type anxio-dépressifs.
  • Il accompagne l’équipe dans ses réflexions et l’analyse des situations des jeunes accompagnés. Il propose des éclairages théoriques et soutien les équipes face aux difficultés qu’elles peuvent rencontrer.

• L’enseignant spécialisé: L’accompagnement pédagogique est assuré par des enseignants spécialisés titulaires du CAPSAIS ou du CAPA-SH option B (déficience visuelle).
• Sur les SEES:

  Le rôle de l’enseignant spécialisé consiste d’une part à enseigner les apprentissages spécifiques à la compensation du handicap en les adaptant aux situations individuelles (support tactile, braille, dactylographie, outil  informatique  etc…)  et  d’autre  part  à  mener  auprès  des  enfants  les  apprentissages scolaires fondamentaux qui leurs correspondent.

• Sur le SAAAS:

  L’enseignant spécialisé intervient sur le lieu de scolarisation de l’enfant le plus souvent de manière individuelle et à l’extérieur de la classe. L’enseignant spécialisé peut cependant intervenir dans la classe, à la demande de l’enfant ou de l’enseignant d’accueil, individuellement avec l’élève ou avec un petit groupe d’enfants pour :

  • Informer les différents acteurs sur ce qu’est la scolarisation adaptée d’un enfant déficient visuel et apporter les conseils utiles à sa scolarité ;
  • Proposer des adaptations pédagogiques ;
  • Enseigner l’apprentissage des outils de compensation du handicap visuel (braille intégral et abrégé, dactylographie, informatique, utilisation du matériel de compensation) ;
  • Apporter une aide méthodologique pour les apprentissages en général ;
  • Veiller à ce que les matériels spécifiques soient opérationnels

• L’éducateur spécialisé dans l’Aide à la Vie Journalière (AVJ): L’éducateur en AVJ intervient individuellement auprès des enfants aveugles ou fortement déficients visuels. En lien étroit avec la famille, il propose des apprentissages à partir de situations de la vie quotidienne (déplacements, indépendance à table, fonctions domestiques, soins personnels, vie sociale…). Il favorise le développement des autres sens ainsi que les capacités d’anticipation et de méthode. Sur le SAFEP-SAAAS l’éducateur AVJiste exerce dans les lieux de vie de l’enfant : établissement scolaire, club sportif, domicile, ou dans le cadre d’un appartement spécialement équipé pour l’AVJ à L’Irecov.

En complément de l’apprentissage des techniques palliatives, l’éducateur AVJiste accompagne le jeune dans ses démarches d’orientation scolaire et professionnelle (recherche du dispositif de formation, préparation de stages, information et sensibilisation des partenaires, proposition des adaptations nécessaires, relais avec les dispositifs pour adultes….). Il informe la famille sur la déficience visuelle et la soutien dans ses aptitudes et compétences parentales.

• L’instructeur de locomotion : il intervient dans le cadre de l’appréhension de l’espace. Il procède à une évaluation des capacités visuelles, motrices, sensorielles et cognitives de l’enfant. Il propose un ensemble de techniques et de stratégies permettant :
  • de se déplacer avec aisance, en sécurité et de la façon la plus autonome possible
  • d’apprendre les techniques compensatoires (utilisation de la canne, repères sensoriels…) pour les déplacements en facilitant la gestion des obstacles, des dénivellations, des trajets, des transports en commun, principalement en milieu urbain.

• Le service social :
  • L’assistante sociale accompagne, conseille l’enfant et sa famille tout au long de l’accueil ou de l’accompagnement par l’Irecov. Elle maintient un lien avec les familles et les organismes ou structures extérieures. Elle accompagne les familles en difficulté et passe le relais aux organismes sociaux concernés.
  • Elle aide à la constitution et au suivi de dossiers : MDPH, des demandes d’aides ou d’allocations, de séjours ou de loisirs.
  • L’assistante sociale assure la coordination du service de suite liée à l’obligation du suivi des jeunes après la fin de la prise en charge.