Trouble du langage

• Le médecin pédopsychiatre: Ses interventions se situent à plusieurs niveaux :
  • rencontrer l’enfant et ses parents lors de la consultation d’admission (recueil des antécédents), des consultations à visée d’évaluation diagnostique.
  • réaliser des entretiens réguliers dans le cadre d’un travail thérapeutique (guidance, éclairage lien parents-enfant)
  • se mettre en relation avec les services de soins antérieurs, le médecin de famille, les partenaires médicaux extérieurs
  • établir et mettre à jour le dossier médical
  • participer aux réunions d’équipe (éclairage sur la pathologie, demandes d’examens complémentaires ou de consultation, etc…)
  • participer au suivi de projet personnalisé d’accompagnement
  • collaborer avec les structures de soins qui ont accueilli l’enfant avant son admission ou qui le recevront au sortir de l’Irecov ;

• L’orthophoniste: l’orthophoniste est amené à évaluer régulièrement le profil langagier de l’enfant et à proposer des objectifs de rééducation spécifiques qui seront mis en place sous forme de séances individuelles ou collectives

  Objectifs de la rééducation orthophonique :

  • améliorer le langage oral sur les plans expressif et/ou réceptif (articulation, parole, lexique, morphosyntaxe) en prenant appui sur des aides visuelles (selon les cas : français signé, pictogrammes, méthode des jetons, gestes Borel‑Maisonny, langage écrit...) ;
  • aider à la mise en place du langage écrit (avec des outils tels que : les gestes Borel­-Maisonny, les syllabes en couleurs, les jetons...) pour acquérir une lecture fonctionnelle et le développement des possibilités d'expression écrite (transcription phonétique, orthographe lexicale et grammaticale, retour correctif) ;
  • entraîner les aptitudes instrumentales nécessaires aux apprentissages (conscience phonologique, perception visuelle et/ou auditive, mémoire, attention, concentration, repérage spatio-temporel…) ;
  • accompagner la structuration du raisonnement logique en cas de besoins identifiés.

• Le psychomotricien: La prise en soin psychomotrice vise à favoriser un développement global harmonieux en prenant en compte les dimensions corporelles, cognitives, affectives et identitaires de l’enfant. 

  Au cours d’une évaluation psychomotrice, le psychomotricien s’intéresse aux compétences de l’enfant dans les domaines suivants :

  • Interactions et communications
  • Régulation tonico-émotionnelle et comportement psychomoteur (instabilité et inhibition)
  • Schéma corporel latéralisé et relation au corps (représentation de soi, investissement, expression du corps et relations à autrui)
  • Motricité globale et coordinations dynamiques
  • Motricité fine et coordinations plus précises
  • Sphère spatio-temporelle

Suite à cette évaluation un accompagnement en psychomotricité peut être proposé lorsque certaines de ces fonctions ne sont pas efficientes. Le suivi psychomoteur s’attache alors à favoriser l’équilibre psycho-corporel de l’enfant, lui permettant de mieux appréhender et investir son environnement. Cet accompagnement peut s’effectuer en individuel, en binôme ou en groupe (co-animé). Différentes médiations peuvent être utilisées : jeux de rôles, expression corporelle, parcours moteurs…

• Le psychologue clinicien: Le psychologue rencontre l’enfant et sa famille lors de la visite d’admission afin de recueillir une éventuelle demande d’accompagnement psychologique et de réaliser une anamnèse.

  L’accompagnement psychologique d’un enfant répond donc à une demande d’aide formulée par le sujet lui-même et/ou sa famille. Le psychologue adapte son accompagnement en fonction de la singularité de la problématique de l’enfant. Il utilisera les différents outils tels que les entretiens cliniques, le suivi psychothérapeutique, les groupes à visée thérapeutique, les rencontres avec la famille dans le cadre du suivi psychologique et/ou en équipe pluridisciplinaire, l’observation de l’usager en situation, les tests, etc.

  Le psychologue participe aux réunions pluridisciplinaires en apportant un éclairage clinique.

• L’enseignant spécialisé: L’accompagnement pédagogique est assuré par un enseignant spécialisé titulaire du CAPSAIS ou du CAPA-SH  option D (troubles des fonctions cognitives).
  • Sur le SEES: Les objectifs pédagogiques visés sont ceux de socle commun de connaissances et de compétences en lien avec les programmes scolaires de l’école primaire. Un travail spécifique est mis en place pour favoriser l’apprentissage de la lecture avec un temps important consacré aux apprentissages fondamentaux de la maîtrise de la langue (toutes les matinées). Plusieurs groupes de niveaux sont constitués en fonction de l’âge, des besoins et des compétences scolaires des enfants.

     

  • Sur le SESSAD: L’enseignant spécialisé intervient sur le lieu de scolarisation de l’enfant (de la maternelle au lycée). L’aide est souvent individuelle et à l’extérieur de la classe. L’enseignant spécialisé peut cependant intervenir dans la classe, à la demande de l’enfant ou du maître d’accueil, individuellement avec l’élève ou avec un petit groupe d’enfants et sur un projet précis élaboré avec l’enseignant qui accueille cet élève.

    Son travail consiste:

    • à faire le lien avec l’enseignant pour l’aménagement de la scolarité adaptée aux besoins de l’enfant (temps supplémentaire, reformulation et explication des consignes, aménagement des écrits).
    • à apprendre l’utilisation d’outils spécifiques : guide-doigt, clavier, logiciels.
    • à mener un travail de remédiation en lien avec les activités scolaires pour consolider les acquis (particulièrement les mathématiques).
    • à développer des outils d’organisation et de méthodologie : repérage temporel, rangement et classement de documents, etc…

• L’éducateur spécialisé: Les TSL affectent le développement du langage oral et/ou écrit et limitent les capacités de communication. Les difficultés pour s’exprimer correctement empêchent l’enfant ou l’adolescent de transmettre aisément ses idées, ressentis et affects. Elles génèrent souvent des incompréhensions, des malentendus ou des attitudes inadaptées qui perturbent les relations et les échanges avec les autres. Ces situations difficiles à vivre peuvent avoir des conséquences affectives et comportementales en générant de l’instabilité, de l’inhibition, de l’isolement, des difficultés de repérage dans l’espace et le temps, une mauvaise estime de soi…

  Outre les conséquences sur les apprentissages, les TSL se répercutent fréquemment sur l’orientation scolaire et professionnelle, la construction identitaire et l’insertion sociale.

  • Sur le SEES: L’accompagnement éducatif s’articule autour de différents axes :
    • Travail de sécurisation et de réassurance, grâce à un cadre contenant, des groupes restreints et adultes repérés
    • Travail de restauration de l’estime de soi, au travers d’ateliers d’expression corporelle, créative… Personnalisation de l’accompagnement de façon à valoriser les compétences de l’enfant afin de le remettre dans une dynamique de réussite
    • Développer l’imagination et la création, au travers d’ateliers contes, cinéma, arts plastiques et créatifs…
    • Travail autour de la socialisation: en partant des relations de l’enfant avec ses pairs, au sein du groupe, pour aller vers une adaptation optimale en milieu ordinaire (entrée en relation avec des adultes non repérés en milieu non protégé)
    • Travail autour du repérage spatio-temporel: Depuis le repérage intra IRECOV jusqu’à l’autonomie complète dans les déplacements (ex : transports en commun)
    • Travail autour de l’orientation en collège (ULIS, Segpa), en établissements spécialisés
   
  • Sur le SESSAD: L’éducateur propose des temps d’accompagnement éducatif en individuel et/ou en collectif avec d’autres jeunes accompagnés par le service. Ces rencontres permettent:
    • d’expérimenter des situations de communication et d’interaction sociale diversifiées dans un cadre sécurisant (avec ses paires, avec les éducateurs, avec des interlocuteurs multiples)
    • de participer à la construction de projets collectifs qui valorisent les jeunes et leur permettent de gagner en confiance
    • de préparer l’orientation scolaire et professionnelle (découverte de métiers, de formations, d’entreprises…)
    • d’acquérir des habiletés sociales et professionnelles (savoir se présenter, s’adresser à une personne inconnue, exprimer une demande, rechercher une information, rédiger un CV, une lettre de motivation…)

• Le service social :
  • L’assistante sociale accompagne, conseille l’enfant et sa famille tout au long de l’accueil ou de l’accompagnement par l’Irecov. Elle maintient un lien avec les familles et les organismes ou structures extérieures. Elle accompagne les familles en difficulté et passe le relais aux organismes sociaux concernés.
  • Elle aide à la constitution et au suivi de dossiers : MDPH, des demandes d’aides ou d’allocations, de séjours ou de loisirs.
  • L’assistante sociale assure la coordination du service de suite liée à l’obligation du suivi des jeunes après la fin de la prise en charge.